Pervers narcissique

Le terme "pervers narcissique" est un effet de mode et parfois employé à mauvais escient. La perversion repose sur la destruction de l'autre, procurant une jouissance au prédateur, sans scrupule et sans limite dans l'élaboration de son processus de cruauté. Ce blog a été créé pour vous venir en aide, vous y trouverez toutes les informations sur le PN : son profil, ses stratégies, le comportement des victimes, les conséquences, ...

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Ses caractéristiques, ses ruses, ses victimes



Le pervers narcissique use la pire de toutes les manipulations tant les dégâts qu'elle occasionne sont dévastateurs et systématiques.

L'expression "pervers narcissique" est utilisée en psychopathologie pour désigner les individus présentant une personnalité marquée à la fois par un narcissisme exacerbé et des traits de perversion morale.
Pour reconnaitre le pervers narcissique, voici le profil complet :

Message

Je reviens après une longue absence. 
Je m’excuse auprès de tous ceux qui m’ont envoyés des mails dont je n’ai pas eu le temps de répondre. J’ai tout de même pris le temps de vous lire et dans chaque témoignage personnel, j’ai pu constater une détresse pour chacun de vous. 
J’espère alors que ce blog vous a aidé, vous aide et vous aidera à connaitre le fonctionnement du P.N. et de ne plus vous sentir seul. Sur ce blog, vous êtes écoutés et compris.

Je vous souhaite beaucoup de courage à tous et à toutes !

Psychogenèse et enfance

Souvent, le pervers narcissique est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l'illusion d'exister et être conforme à l’image narcissique voulue par les parents.

Le pathologie de l'enfant s'est trouvée induite par les exigences narcissiques de son entourage familial et scolaire. Une fois adulte, le narcissique a poursuivi sur sa lancée, instrumentant, tout en en souffrant, l'aveuglement de son entourage.

Certaines carences affectives dans l’enfance peuvent aussi l’empêcher, à l’âge adulte, d’aimer autrui.
Il a pu subir aussi, durant son enfance ; des blessures narcissiques, plus ou moins importantes. Ces blessures le pousseront à satisfaire, sans cesse, un énorme désir de reconnaissance ou de revanche. Il a alors un besoin énorme d'être aimé, reconnu, surévalué, surestimé par rapport à ce qu'il est réellement.

Il peut être l’enfant surprotégé, chouchouté, le petit dernier, statut dont il profite à fond, un de ces enfants qui profitent sans cesse de l'aveuglement de ses parents sur sa véritable nature (en se faisant passer pour le petit malade souffreteux, pour la victime imaginaire des professeurs, du frère ou de la sœur). En particulier l’enfant unique, tant attendu, conçu tardivement…, qu’on dorlote alors d'autant plus. Ou simplement un de ces enfants gâtés, à qui ont n’a pas appris à résister à leurs désirs et leurs frustrations.

De fait, le pervers narcissique est sans cesse amer, frustré et accuse systématiquement les autres. A la moindre blessure narcissique, à la moindre frustration il bascule dans la haine et passe à l’acte.
Dès leur enfance, ces pervers sont souvent doués d'une intelligence supérieure à la moyenne, voire redoutable, machiavélique, leur permettant déjà d'élaborer des pièges ou des stratégies très subtils. Tôt, ils peuvent déjà abuser leurs parents et leurs amis. L’enfant, plus intelligent, plus psychologue, que les parents l’imaginent, phagocyte littéralement la mère ou le père (une mère ou un père complice ou bien qui ne se doute de rien), dans une relation littéralement fusionnelle qui empêche les parents d’avoir un recul suffisant.

Sa biographie personnelle (son histoire) est importante à ses yeux car elle justifie, plus que toute chose, sa philosophie de vie et son comportement actuel.

L'enfant du pervers

--> Extrait du livre : "pour en finir avec les tyrans et les pervers dans la famille", d' Yvonne Poncet-Bonissol.   

Une famille formidable

Toute la difficulté pour l’enfant confronté à un parent pervers narcissique réside dans un paradoxe : sa souffrance est d’autant plus gigantesque que tous les signes extérieurs de son développement, ainsi que ceux relatifs à son milieu familial, non seulement ne laissent transparaître aucune faille, aucune souffrance, mais renverraient même l’image d’une famille quasi parfaite, dans laquelle l’enfant se développe et grandit dans l’harmonie sans jamais poser de problème.
Par conséquent, cet enfant n’a aucun moyen direct de crier son malaise, aucune accroche possible dans cette illusion d’harmonie et cette réalité factice, aucune place pour une quelconque révolte : le piège est bien ficelé, l’image renvoyée est lisse, socialement correcte. C’est un peu comme avoir un revolver braqué dans le dos et être obligé de faire bonne figure pour ne pas que celui qui le pointe tire. Ne surtout pas attirer l’attention sur la face cachée de la réalité.


Seul au monde

« le sentiment dominant, de loin, chez cet enfant, est celui d’un isolement profond et d’une immense solitude », précise Catherine Salobir, psychologue clinicienne. D’abord parce qu’il n’existe entre son parent pervers narcissique et lui aucune transmission, quelle qu’elle soit. Rien ne lui est dit, rien ne lui est jamais raconté, ou alors, bien « enrobé » et « lissé ». Il prendra conscience, au fil des années, qu’il y a des trous dans son histoire, parce qu’il n’y a jamais eu de véritable récit à ce sujet. Les bribes d’information que l’enfant finira par obtenir ne seront que celles qu’il aura pu glaner de ci de là, au fil des conversations dont il aura été le témoin avec certains proches de la famille, ou de recoupements que lui seul sera parvenu à établir. Le pervers narcissique ne se dévoile pas, il ne livre rien. Ainsi, tant sur le plan de son histoire personnelle que sur celui des connaissances générales, l’enfant comprend très tôt qu’il doit tout découvrir et apprendre par lui-même. Il sait qu’il devra grandir seul, ce qu’il aura beaucoup de mal à pardonner.
L’enfant a par conséquent du mal à se situer dans son histoire, à trouver sa place, comme si le lien de la filiation n’existait finalement que sur les registres d’état civil. C’est là encore un paradoxe : son parent est bien vivant, mais en réalité, l’enfant se sent orphelin, à ceci près qu’il n’a aucune chance d’être adopté, ce à quoi il pense d’ailleurs parfois car cela signifierait enfin avoir un parent, c'est-à-dire quelqu’un qui sait que l’essentiel est dans le don et l’échange, quelqu’un qui « sait vivre ».
Le pervers narcissique vit avec son enfant, mais séparément ; ils ne partagent rien. Sécheresse absolue. Un gouffre infini les sépare. Le parent ne sait pas ouvrir les portes de son cœur, symboliquement tenir chaud et envelopper. C’est un langage qu’il ignore complètement et dont il ne veut rien entendre, préférant se réfugier dans une intellectualisation quasi systématique des évènements de la vie, qui lui permet habilement, (car il s’agit en général d’un être brillant), de ne pas aborder les sujets sensibles tout en jouissant d’un pouvoir de fascination sur son entourage, qui se laisse, hélas, berner.
De cette mascarade, l’enfant est témoin, mais il a appris à dissimuler sa nausée et son chagrin. Sa plaie est à l’intérieur, comme sa solitude. Que son parent soit donc rassuré, pour l’heure tout semble – désespérément – normal.
Le pervers narcissique ne présente son enfant aux autres qu’à travers son propre narcissisme, ce qui le valorise aussi. De fait, l’extérieur ne perçoit cet enfant qu’à travers la description qu’il lui en fait, et le méconnaît. Une fois encore, nous sommes dans le domaine de l’image, de l’apparence. L’enfant expérimente la solitude qu’il y a à ne pas être reconnu et compris, à peaufiner l’image du foyer parfait, comme un accessoire dernier cri qu’il est de bon ton d’afficher.
Il arrive néanmoins que certaines personnes proches de l’entourage familial parviennent à saisir quelque chose de cet enfant : capables d’une réelle écoute et de se faire leur propre idée sur lui, sans être influencés par le discours ambiant des parents, ils établissent avec lui une relation sincère et vraie, simplement parce qu’ils le regardent, lui.
Cette situation nouvelle procure à l’enfant un profond bien-être, même si, dans le même temps, cela ne fait qu’intensifier sa souffrance de réaliser que ses proches sont incapables de saisir au quotidien ce que d’autres, plus éloignés et plus anonymes, ont su percevoir.
Un dernier aspect du sentiment d’isolement est directement lié à l’autre parent, le conjoint sur lequel le pervers narcissique exerce une emprise considérable, pris dans une relation de soumission, avalé par celui qui organise et centre chaque instant de la vie autour de lui, devant abandonner presque totalement son rôle de parent pour se dévouer exclusivement à celui d’époux ou d’épouse. L’enfant est doublement orphelin de ses parents : il réalise l’impensable, il lui faut faire son deuil et surmonter l’anachronisme qu’il y a à vivre avec ceux qui sont déjà morts, qu’il doit déjà « enterrer ».

Qui suis-je ?

L’affirmation de soi est également très délicate pour l’enfant : n’ayant pas de place réelle, il a beaucoup de mal à se manifester autrement qu’à travers ce qu’il a compris de ce qu’il devait être. Il ne réclame jamais grand-chose, n’est quasiment jamais demandeur. Il sait qu’il doit se glisser dans le costume tristement étroit qu’on a confectionné pour lui, sinon il deviendra un étranger. Il n’y a pas d’espace pour la contestation, qui serait immédiatement étouffée et violemment réprimée. L’enfant perçoit très tôt, dans ce simulacre d’équilibre, l’intolérance de son parent à toute forme de différence, à tout ce qui ne lui ressemble pas. La singularité est taboue.
La discrète mais réelle dictature ambiante ne laisse évidemment pas de place à la discussion, à l’échange de points de vue différents, puisque rien ne doit risquer de menacer l’ordre établi et le sentiment de toute puissance que le pervers narcissique défend envers et contre tout. L’enfant sait que c’est ailleurs qu’il pourra vivre libre, qu’il doit pour l’instant se taire s’il ne veut pas être rejeté ou risquer de confronter son parent à son propre néant. Il ne s’oppose pas de front au pervers narcissique, il se réfugie souvent dans le silence, ce qui lui vaut alors d’être défini comme un enfant sage et bien élevé, un enfant modèle qui vient redorer bien malgré lui le blason du narcissisme du parent, qui, incapable de la moindre empathie, à aucun moment ne réalise l’artificiel de cette attitude.
Ce silence imposé verrouille chez l’enfant toute verbalisation des sentiments et des affects. La parole avec le pervers narcissique ne s’articule qu’autour de discussions où les émotions ne transparaissent jamais parce qu’elles sont dangereuses pour lui, risqueraient de l’affaiblir, de le rendre vulnérable et de lui faire perdre son pouvoir. Son discours, souvent empreint d’une culture à vertu protectrice, est toujours sérieux ». Sa parole, sa pensée, doit occuper tout l’espace, tant celui des autres que celui de leurs émotions. Ici, on ne s’épanche pas, on raisonne. Ici, on ne vit pas, on est mort.

Une île au milieu des gens

Le fardeau que supporte l’enfant du pervers narcissique a un impact sur ses relations avec le monde extérieur.
Sur le plan relationnel, l’enfant dans sa famille témoigne d’une raideur forte vis-à-vis du contact physique. Les rares étreintes avec le parent ne sont pas chaleureuses, comme si l’enfant se préservait de manière inconsciente, d’une dangereuse contamination. Au quotidien, ce contact physique se réduit au strict minimum, comme s’il fallait mettre le plus de distance entre la vie et la mort. Il faut dire que le parent narcissique n’est pas lui non plus enclin au contact physique.
Sur le plan social, il ne sera pas facile à l’enfant de nouer des contacts avec les autres. D’avoir vécu auprès d’un parent intolérant à toute différence, systématiquement dans le jugement et préoccupé par l’apparence lui aura rendu difficile toute spontanéité et toute intégration dans un groupe : du temps lui sera nécessaire.

L’enfant du pervers narcissique, qui a appris à survivre à la tragédie des faux-semblants, a toujours eu en lui la connaissance intuitive et très précoce qu’il échapperait au piège de son parent et qu’il trouverait, dehors, la terre qu’il devait conquérir pour vivre libre (sauf si les manipulations font apparaître le monde extérieur comme dangereux, auquel cas il sera pris dans un filet de contradictions inconscientes plutôt paralysant).
Plus âgé, il « sait » qu’il est un rescapé, qu’il est passé à côté de ce qui aurait pu l’enterrer vivant, le rendre taciturne ou pire. C’est pourquoi il a parfois la rage de vivre chevillée à l’âme, la rage d’exister, de dire, de se dire, et surtout de partager, de transmettre. Dans ce duel ultra sophistiqué, le pervers narcissique n’est pas parvenu à mettre la voix de son enfant en échec, ni sa richesse, ni sa chaleur.
L’immense solitude dans laquelle il l’aura fait vivre pendant des années aura fait naître un sentiment de force et d’indépendance, même s’il met du temps à se révéler. Il a grandi seul, est devenu fort et avide de liberté, lui qui a connu la prison. Il saura jouir de la vie d’une manière qui déplaira certainement à son parent, confronté à son propre vide et à son affligeante inconsistance. Tel est le destin d’un enfant parvenu à faire de sa souffrance l’œuvre d’art de sa vie.
Cependant, les enfants n’ont pas tous, face au drame d’avoir un parent pervers narcissique, ce potentiel de lutte et de survie. Pour la majorité d’entre eux, certains symptomes empreints de souffrance s’expriment très tôt : agressivité, terreurs nocturnes, troubles alimentaires, psychosomatisations, allergies… Toutes ces manifestations expriment une soif d’être aimé, regardé et entendu. Tyrannique, coléreux, agressif… Non, il n’est pas caractériel. Mais en révolte.
Dans la constellation familiale du pervers narcissique, on constate que l’enfant est très tôt désigné comme l’héritier du parent pervers. C’est celui qui, généralement, est le préféré de ce dernier, comme s’il avait reconnu d’emblée celui qui serait digne de lui « succéder ». Alors peu à peu, une toile d’araignée perverse se tisse.

Si vous voulez discuter sur ce sujet :

Forum sur l'enfant du pervers narcissique

La souffrance des victimes



Les conséquences de l'emprise

Lorsque le pervers et sa victime sont à cette phase, elles se désistent toutes les deux afin d'éviter tous conflits.
Le pervers va provoquer la victime indirectement de manière à la déstabiliser et celle-ci se soumet de peur de créer un conflit, risquant de mener à une rupture.
Cependant, de cette façon, la victime sera de plus en plus éteinte ou déprimée, pendant que son agresseur se sentira encore plus dominant.
La confusion dans cette relation est que la victime à des difficultés à penser, à être elle-même et n'a plus aucun moyen de réagir.
Naît alors pour elle un stress (ressentant la relation non franche et une grande incertitude), des angoisses, ...
Ce combat mène la victime à renoncer à sa propre identité.
Et parfois, de ce fait, le pervers la laisse, n'ayant plus rien à lui prendre.

Après la phase d'emprise, le doute s'installe chez la victime. Et lorsque celle-ci et l'entourage s'apperçoivent du processus, il est difficile pour eux d'y croire étant donné qu'une telle violence sans compation est inimaginable.
Pendant ce temps, la victime culpabilise et l'agresseur continu de se blanchir.
Accepter la soumission génère une situation stressante qui se caractérise par :
- des palpitations - de la fatigue - des troubles du sommeil - une sensation d'oppression - des maux de tête - de l'essouflement - des troubles digestifs - des douleurs abdominales - de l'anxiété - de la nervosité - de l'irritabilité ...
... à long terme, ces symptômes deviennent chroniques.
Ces pressions poursuivant pendant des mois ou même des années, la résistance de l'organisme s'épuise.
Des désordres fonctionnels et organiques peuvent apparaître, dûs aux à-coups neurohormonaux.
Cet état de stress permanent peut se traduire par un trouble anxieux généralisé, un état d'appréhension et d'anticipation constantes, des ruminations anxieuses difficilement maîtrisables, un état de tension permanente et d'hypervigilance.

Au stade suivant, la victime décrit un sentiment de peur. Elle est sur le qui-vive en permanence, guettant les regards, les gestes et le ton de l'autre, pouvant masquer une éventuelle agressivité non exprimée.
La victime, terrorisée, qu'elle se soumette ou réagisse, est de toute façon dans son tort (pour le pervers mais également pour l'entourage).
Pour affronter tout ça, la victime se sent seule, car généralement, l'entourage proche préfère "ne pas se mêler".

Les conséquences à long terme

Lorsque la victime prend conscience de l'agression qu'elle a subi, c'est un choc émotionnel. Elle se sent blessée, totalement désemparée.
Ce choc déclenchera un mélange de douleurs et d'angoisses.
Si la victime choisit la séparation, elle n'éprouvera pas de colère, ni de révolte. Pourtant la colère est une libération psychologique. Mais elle naîtra plus tard.
Pour l'instant, elle se sent trompée, abusée, non respectée. Elle perd son estime, sa dignité, elle a honte d'elle-même.
Plus tard, elle aura un état anxieux généralisé, des troubles psychosomatiques ou un état dépressif.
Pour les victimes impulsives, elles agiront violemment, ce qui les conduira en hôpital psychiatrique.
L'état dépressif se discernera par un épuisement, un trop plein de stress, une fatigue chronique, sans intérêt pour quoi que ce soit et sans concentration.
Il ne reste que 2 solutions :
- se soumettre et accepter
- se révolter, combattre et partir.
Choisir le processus de libération se fait toujours dans la douleur et la culpabilité, mais c'est la seule solution pour s'en sortir.
En couple, la difficulté pour s'en échapper est que le chantage et la pression se fait à travers les enfants eu en commun.
L'évolution se fait par la tentative de l'oubli qui acheminera des troubles psychiques ou somatiques retardés.
La victime a une vie sociale normale mais avec une anxiété généralisée - une fatigue chronique - des insomnies - des maux de tête - des douleurs multiples ou des troubles psychosomatiques (hypertension artérielle, eczéma, ulcère, ...) - des conduites de dépendance (boulimie, alcoolisme, toxicomanie).
D'autres victimes auront des troubles mentaux ou névrose traumatique.
Le besoin d'évoquer les évènements traumatisants est évident mais déclenchent des manifestations de peur.
Même si par la suite, la victime a une vie épanouissante, les souvenirs subis amèneront une souffrance fulgurante.
Des années après, toute évocation du vécu douloureux fera fuir la victime.
Ce traumatisme a développé une capacité à repérer mieux que les autres, les éléments pervers d'une relation.
Pour les victimes n'arrivant pas à sortir de l'emprise, elles perdront totalement leur joie de vivre, les initiatives personnelles seront impossibles, elles resteront dans la plainte et deviendront aigries, susceptibles, irritables, en retrait social et ruminant amèrement.
Personnellement, je pense qu'il est préférable de prendre le courage de partir, même si cette idée paraît impensable, que de rester et souffrir toute sa vie.

La manipulation perverse dans les familles


Souvent, l'entourage ne s'apperçoit pas de la maltraitance psychologique que subissent des enfants de pervers et pourtant celle-ci fait des ravages.
Le but de ces parents étant de rendre leurs enfants dociles, obéissants, et se justifiant qu'ils agissent dans l'intérêt des enfants pour leur éducation.
La force et l'autorité parentales écrasantes empêchent les enfants d'avoir leur propre volonté, d'où disparaît leur pensée propre et peuvent même leur faire perdre conscience.
C'est pourquoi les enfants ne se plaignent pas des mauvais traitements qu'ils subissent (déjà pensent-ils que c'est normal), mais au contraire, recherchent constamment la reconnaissance du ou des parents rejetants.
Ils ont appris à intérioriser l'image négative d'eux et l'acceptent comme s'ils pensaient le mériter.
Ceux-ci cherchent toujours des excuses à ceux qu'ils aiment, c'est pourquoi il est facile de manipuler des enfants.
Toute joie de l'enfant est insupportable aux yeux du parent pervers.
Ce parent à besoin de faire payer à ses enfants une souffrance qu'il a vécu lui-même.
Il ne cherche donc pas le bonheur pour ses enfants, mais il lui faut les détruire pour se préserver.
En effet, le pervers arrive si bien à cacher sa vraie personnalité, qu'il donne une très bonne image de lui.
Cependant, pour la victime, la souffrance est réelle.
La perversion fait des dégâts considérables dans les familles : elle détruit les liens et casse toute individualité, sans que personne n'en prenne conscience.
Et parfois, le pervers fait agir un tiers, en principe l'autre parent, qui lui-même est sous l'emprise, à son insu.
Là, la perversité est encore pire.

Livre sur le sujet : Le harcèlement moral dans les familles


Peut-on se remettre d'un amour toxique ?



Les solutions face au pervers

Sachant que le pervers narcissique ne considère pas qu'il a un problème, les thérapies n'ont pas prises sur lui.
Il est extrêmement rare qu'il change ou veuille changer d'attitude ou de valeurs morales.
Donc il ne reste que deux solutions :
- rester et accepter la domination, en ayant conscience d'aller vers sa propre destruction ;
- partir et se libérer. C'est une solution très difficile car elle se fait dans la douleur et la culpabilité.
A savoir : le pervers n'abandonne jamais sa victime sans réagir.
Cependant, cette solution est la plus raisonnable.


Les conseils pour se renforcer



Les conseils pour se reconstruire



Comment aider un proche ?


Votre parent, votre frère, votre sœur, votre ami … est sous l’emprise d’un pervers narcissique.

Dans ce cas, beaucoup d’entre nous ne tenterait plus à lui venir en aide, tant les essais ont échoués.
Or, une victime de P.N. ne se rend pas compte de la manipulation qu’elle subit et par conséquent elle se sent parfaitement comprise et aimée de son bourreau. 
Elle voit plutôt le reste de son entourage comme « néfaste» pour elle. Cependant, il ne s’agit pas de lui jeter la pierre, elle est la victime absolue.
Et c’est ainsi que l’entourage alors découragé, laisse la victime se tirer de sa situation par elle-même.

ERREUR ! Il est « fondamental » et j’insiste là-dessus, de rester proche de la victime.

Cette victime à entièrement besoin de vous (sans s’en apercevoir), de votre soutien même si elle ne parait pas.
Avant qu’elle ne s’aperçoive qu’elle est manipulée, il convient qu’à chaque acte, parole ou autre … malfaisant du manipulateur, de démontrer la malfaçon d’agir du P.N. 
Au fur et à mesure, la victime ouvrira les yeux. Cela peut prendre des semaines, des mois, voire des années…
Tout dépend de la durée à laquelle elle a été utilisée par le P.N.

En aucun cas vous ne devez blâmez directement le P.N. qui, pour la victime, est son « idole ». 
Les P.N. savent tellement bien parler, écouter, simuler la souffrance d’autrui, il se montre si bien compatissant, compréhensif, qu’il faudra du temps. 
Mais ne vous découragez pas, un jour la victime vous sera d’une grande reconnaissance. 
Ce sera vous et vous seul qui lui aura appris à vivre et à penser par elle-même. 
Elle se sentira revivre, respirer et vous pourrez alors être digne d’avoir sorti votre proche des griffes d’un P.N.

Alors pour résumer :



     - Rester en contact avec la victime
     - Lui montrer les actes malfaisants du P.N.
     - Ne JAMAIS critiquer directement le P.N. devant la victime
     - Garder espoir.

Livres

Voici une sélection de livres sur la manipulation perverse :

Lien :  http://media-manipulateur-pervers.blogspot.com/

A LIRE :

AUREetCHRIS@mpn.love
de Christophe GEORGIN
Lien de vente en haut à gauche de cette page

Même si le titre n'attire pas, on se sent concerné dans ce récit de vie.
On retrouve énormément de similitudes entre les personnages et nous même.
Monsieur Georgin explique le système de manipulation et exprime les ressentis,
ce qui nous permet de comprendre nos comportements, le fonctionnement de notre psychologie, l'influence de notre entourage et l'incompréhension existentielle dans les couples (entre l'homme et la femme).
Personnellement, j'ai trouvé ce livre tellement prenant que je ne pouvais interrompre ma lecture.
De plus, l'auteur utilise beaucoup de dialogues, les paroles sont naturelles, spontanées. Ses ressentis sont francs. 
Dès le début, il n'y a aucune longueur, l'animation est présente dès la deuxième page.
Je vous le recommande vivement.
Bonne lecture à tous !

                                 Maud Ferrari

Comment se remettre d'une liaison fatale ?